Les purées… par où commencer?

Les purées… par où commencer?

Bébé est habituellement prêt à débuter les solides vers l’âge de 6 mois. En fait c’est qu’à cet âge, qu’il possède généralement les habiletés orales requises, les enzymes nécessaires à une bonne digestion, qu’il se tient bien assis dans sa chaise haute et que son appétit est plus grand. Les bébés qui ont eu un début de vie difficile comme certains prématurés ou encore ceux présentant un retard moteur, peuvent mettre plus de temps avant d’être aptes à débuter les purées.

Lorsqu’on débute un nouvel aliment, attendre 3 jours avant d’en introduire un autre. De cette manière, s’il y a des symptômes d’allergie ou des difficultés à digérer, il sera plus simple de trouver l’aliment en cause. Les symptômes d’allergies peuvent survenir jusqu’à 3 jours suivant l’ingestion de l’aliment! L’introduction des purées demande un autre travail de digestion que le lait. Ne soyez pas surpris; les selles de bébé vont devenir plus consistantes.

Les premières purées offertes doivent être riches en fer car les besoins en fer augmentent à l’âge de 6 mois et une alimentation à base de lait n’en fournit plus en quantité adéquate. Les céréales et les viandes sont les meilleures sources de fer dans les aliments de bébé. Il est maintenant recommandé de faire une progression des quantités plutôt rapide si bébé accepte bien, afin qu’il mange environ 3 à 4 cuillérées à table d’aliments riches en fer par jour à l’âge de 7 mois (céréales et viande).

Les premières céréales offertes sont préférablement des céréales à base de riz ou d’orge. Le plus important, c’est que ce soit une céréale seule (un grain unique, sans fruit ou légume ajouté). La première fois, en offrir une cuillérée au déjeuner, puis en intégrer au souper quelques jours plus tard. Les fruits étant plus sucrés, il est préférable de poursuivre en intégrant les légumes afin d’éviter que l’enfant n’ait plus d’intérêt pour ces derniers.

Commencer l’intégration des légumes 1 à 2 semaines après le début des céréales. Les premiers légumes à intégrer sont les carottes, courges, courgettes, haricots et/ou patates douces car elles sont plus faciles à digérer pour bébé. La banane, la pêche, la pomme et/ou la poire pourront par la suite être données. Les légumes seront éventuellement offerts au dîner et au souper, tandis que les fruits le seront aux 3 repas. Troisième étape, les viandes. Le poulet, la dinde et l’agneau sont les viandes à prioriser. À cet âge, la viande est servie une fois par jour, au dîner.

En terme de quantité, offrir environ 3 à 5ml de purée à l’introduction, autant pour les céréales, viandes, légumes ou fruits. Augmenter graduellement, jusqu’à l’atteinte d’environ 15ml vers l’âge de 7 mois (ou 45 ml d’aliment au total chaque repas). Il sera aussi possible de varier davantage les céréales, légumes, fruits ou viandes à cet âge. Les quantités mentionnées sont des guides, l’appétit de chaque bébé varie.

La texture des purées offertes initialement doit être bien lisse. Par contre, il est important de progresser vers des purées texturées, plus épaisses ou écrasées à la fourchette dès 7 mois. Graduellement, bébé s’habitue au changement de textures et pourra manger par lui-même de petits morceaux mous (légumes bien cuits ou fruits bien mûrs) vers 8 à 9 mois. Pour plus de détails, consulter le Mieux Vivre avec notre enfant de la naissance à deux ans ou venez nous rencontrer!

Petits problèmes

Si après plusieurs essais votre enfant refuse toujours les céréales ou tout autre aliment à la cuillère, il faut s’en préoccuper. Plusieurs petites difficultés chez le bébé peuvent interférer dans la progression de l’alimentation. Par exemple, certains enfants ont un reflux important, un réflexe de haut-le-cœur très fort ou encore un faible appétit, et en conséquence développent peu (ou pas) d’intérêt pour l’alimentation. Leur difficulté freine l’acquisition des habiletés à manger, ce qui empêche la progression habituelle de l’alimentation purée vers les aliments plus épais ou encore nuise à la transition vers les aliments en morceaux.

Il ne faut pas laisser traîner ce genre de difficulté, car cela risque de s’aggraver par des expériences négatives répétées pour le bébé. Une consultation en nutrition pédiatrique serait alors grandement recommandée.

Les nutritionnistes de la Clinique de physiothérapie pédiatrique

Le texte ne peut être reproduit en partie ou de façon intégrale sans le consentement de la clinique de physiothérapie pédiatrique.